De mes nouvelles peintures
Tu te souviens du tableau sur les iris d’après Van Gogh que nous avons donné à notre infirmière Hélène ,je pense qu’elle en a été contente et je l’insère ici car ce fut la dernière toile que tu me vis peindre. D’ailleurs je crois bien que j’en ferai une autre encore plus belle pour toi, car nous avions fait celle-ci un peu ensemble. Et ce souvenir fera toujours partie de notre mémoire commune.
De quelques souvenirs d'enfance de Jeannine .
La petite Jeannine Roger avec son papa Julien Roger,une photo qu'elle avait plaisir à me montrer avec une douce émotion,elle adorait son papa .Beaucoup plus tard nous nous rendimes à Grenoble où il habitait et elle me le présenta,un homme très aimable avec des yeux clairs et aussi très souriant.
Ma maison natale à Dornecy.
Je crois bien que de temps en temps j'aimais me recueillir et me ressourcer près de la maison de mon enfance qui était aussi ma maison natale. C'était une maison de ville modeste qui avait été construite près d'une source d'où jaillissait une eau claire et cristalline, elle n'était pas très grande mais toutefois suffisamment pour abriter une nombreuse fratrie. Ma mère avait d'ailleurs reçu une médaille , de celle qui honorait les familles nombreuses, comme toutes les mères qui grâce à leur fécondité exceptionnelle participaient en ces temps-là à combler vaille que vaille les grandes saignées des deux guerres mondiales du siècle passé.
Jeannine Balleux posant devant sa maison natale à Dornecy. Ce jour-là il n'avait pas fait très beau et une petite pluie fine insinueuse obligea à sortir les parapluies. Bien qu'étant un peu loin, on reconnaît bien Jeannine.
Ce ru qui prend sa source non loin de la maison de Jeannine va s'écouler calmement dans Dornecy, non sans avoir distribué au préalable son eau bénéfique aux différents lavoirs.Il aurait pour nom "L'ARMANCE", mais cela reste à vérifier.
Un arbre de Noël.
J'essaierai de situer dans le temps l'un de nos derniers Noëls où nous avions décoré un petit sapin , il y a de cela bien des années.C'etaient toujours de bons moments de pur bonheur, chacun y mettait allègrement du sien , en disposant un petit père Noël tout rouge , ou une boule scintillante, des étoiles d'or et d'argent , que sais-je encore , des guirlandes , sans oublier de tout petits paquets imitant des cadeaux que l'on pendait au bout des branches par de grandes boucles dorées. A côté du sapin j'avais l'habitude de fabriquer une petite crèche de fortune avec du fort papier marron décoré de flocons de neige que je m'empressais de tirbouchoner dans tous les sens afin de mieux imiter les rochers.C'était un exercice délicat qui ne réussissait pas à tous les coups, il fallait parfois recommencer patiemment l'opération pour que les rochers attrapent quelque consistance pour un semblant de ressemblance. Les silences ponctuaient les moments les plus cruciaux, sinon chacun donnait ses impressions, et les échanges etaient souvent entrecoupés de rires, ces instants étaient d'une telle gaité qu'ils avaient le pouvoir de réchauffer les coeurs.Tout cela semble bien loin maintenant, de ces souvenirs qui flamboient encore jusqu'au jour où ils vacilleront comme une bougie qui tremble déjà à l'idée de donner sa dernière lueur.
JEANNINE BALLEUX, un soir de Noël où nous avions décoré l'un de nos derniers sapins.